L'auteur montre pourquoi la notion de "mort de Dieu" pose plus de difficultés qu'elle n'en résout. Comment le Dieu dont on proclame la mort est un Dieu conceptuel, abstrait, désincarné, à la lettre une idole. Et comment la question de Dieu s'ouvre d'autant plus que cette idole ne cesse, sous nos yeux, de mourir... Dieu est mort donc, le Dieu des philosophes, le Dieu de la raison rationnelle : vive Dieu par conséquent, le Dieu de la distance, le Dieu mystérieux et insondable du credo quia absurdum. L'originalité de cette étude, à la fois rigoureuse et brillante, tient à ce que, pour la première fois, un philosophe chrétien reprend et se nourrit de problématiques aussi "hérétiques" que celles de Heidegger, Hölderlin ou Jacques Derrida. Jean-Luc Marion a publié, chez Grasset, L’Idole et la distance , Le Phénomène érotique , Certitudes négatives, Brève apologie pour un moment catholique et D'ailleurs, la révélation. Spécialiste de Descartes et de l’histoire de la philosophie moderne, phénoménologue, il a enseigné à l’Université Paris-Sorbonne et au département de philosophie de l’Université de Chicago. Son œuvre philosophique est traduite dans de nombreux pays.