"Jean d'Ormesson est un écrivain que l'on aime et il serait aventureux de réduire son public à une classe ou à une sociologie. Comme les grands auteurs, comme Le Figaro ou l'Académie, il fait partie d'un certain patrimoine français, celui de la tradition, de l'exigence, d'une élégance, pas seulement extérieure mais érigée au rang d'une esthétique ; il attire bien au-delà d'une communauté habituée à la belle langue, aux histoires heureuses, au respect d'une éthique qui interdit le déferlement des abysses de la psyché et des noirceurs de l'âme, il retient l'attention de bien des lecteurs, de bien des auditeurs pressés parce qu'il nous raconte toujours une histoire, il tient chronique à la manière des mémorialistes les plus avisés, et cette histoire, même si elle est filtrée par le prisme des lieux qui jalonnent son existence, c'est toujours aussi un peu la nôtre." Philippe Le Guillou. "Jean d'Ormesson est un écrivain que l'on aime et il serait aventureux de réduire son public à une classe ou à une sociologie. Comme les grands auteurs, comme Le Figaro ou l'Académie, il fait partie d'un certain patrimoine français, celui de la tradition, de l'exigence, d'une élégance, pas seulement extérieure mais érigée au rang d'une esthétique ; il attire bien au-delà d'une communauté habituée à la belle langue, aux histoires heureuses, au respect d'une éthique qui interdit le déferlement des abysses de la psyché et des noirceurs de l'âme, il retient l'attention de bien des lecteurs, de bien des auditeurs pressés parce qu'il nous raconte toujours une histoire, il tient chronique à la manière des mémorialistes les plus avisés, et cette histoire, même si elle est filtrée par le prisme des lieux qui jalonnent son existence, c'est toujours aussi un peu la nôtre." Philippe Le Guillou. Jean d'Ormesson était membre de l'Académie française, ancien élève de l'École normale supérieure et agrégé de philosophie. Il a écrit des ouvrages où la fiction se mêle souvent à l'autobiographie : Du côté de chez Jean, Au revoir et merci, Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée, C'était bien ; une biographie de Chateaubriand : Mon dernier rêve sera pour vous ; et des romans : La gloire de l'Empire, Grand Prix du roman de l'Académie française, Au plaisir de Dieu (qui a inspiré un feuilleton en six épisodes, un des succès les plus mémorables de la télévision), Dieu, sa vie, son oeuvre, Histoire du Juif errant, La Douane de mer, Presque rien sur presque tout, Casimir mène la grande vie, Le rapport Gabriel, Voyez comme on danse. Depuis C'est une chose étrange à la fin que le monde, Jean d'Ormesson s'est orienté vers des romans plus métaphysiques, au fil desquels il promène le lecteur à travers le vertigineux mystère de l'espace et du temps, pour tenter de percer l'énigme du rien, indissociable de celle du tout. Ont ainsi suivi Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit, Comme un chant d'espérance, Je dirai malgré tout que cette vie fut belle et Guide des égarés. Jean d'Ormesson est mort le 5 décembre 2017 à Neuilly-sur-Seine. Ses derniers livres, Et moi, je vis toujours et Un hosanna sans fin, ont paru à titre posthume. Philippe Le Guillou, né en 1959 dans le Finistère, est un écrivain renommé. Il est l'auteur d'un vingtaine de romans et d'essais dont Jésus et les deux tomes de Déambulations parus aux éditions Pygmalion.