Marie Katherine Blackwood, sa sœur Constance et leur vieil oncle impotent vivent reclus dans une grande demeure isolée. En butte à l’hostilité générale du village, ils sont les seuls à avoir échappé à l’empoisonnement de toute la famille… « Je m’appelle Mary Katherine Blackwood. J’ai dix-huit ans, et je vis avec ma sœur, Constance. J’ai souvent pensé qu’avec un peu de chance, j’aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, l’index est aussi long que le majeur, mais j’ai dû me contenter de ce que j’avais. Je n’aime pas me laver, je n’aime pas les chiens, et je n’aime pas le bruit. J’aime bien ma sœur Constance, et Richard Plantagenêt, et l’amanite phalloïde, le champignon qu’on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés. » Je m'appelle Mary Katherine Blackwood. J'ai dix-huit ans, et je vis avec ma soeur, Constance. J'ai souvent pensé qu'avec un peu de chance, j'aurais pu naître loup-garou, car à ma main droite comme à la gauche, l'index est aussi long que le majeur, mais j'ai dû me contenter de ce que j'avais. Je n'aime pas me laver, je n'aime pas les chiens, et je n'aime pas le bruit. J'aime bien ma soeur Constance, et Richard Plantagenêt, et l'amanite phalloïde, le champignon qu'on appelle le calice de la mort. Tous les autres membres de ma famille sont décédés. Ainsi commence le chef-d'oeuvre de la romancière Shirley Jackson (1915-1965), également auteur de la célèbre nouvelle «La loterie» et du roman «La maison hantée», porté à l'écran par Robert Wise («La maison du diable»). Nouvelle traduction intégrale. Shirley Jackson (1916-1965) s’est fait connaître par ses romans fantastiques, dans lesquels l’angoisse se développe subtilement à partir du dérèglement de la vie quotidienne. Son roman La Maison hantée a été porté à l’écran par Robert Wise (La Maison du diable). Sa nouvelle La Loterie lui a valu une célébrité planétaire.