Mignonne, allons voir si la rose… Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle… Je vis, je meurs : je me brûle & me noie… Un doux nenny avec un doux sourire… Quand ton cou de couleur de rose Se donne à mon embrassement... Les vers les plus célèbres et d’autres qui méritent de le devenir. Les plus grands poètes et poétesses (Pierre de Ronsard, Clément Marot, Joachim Du Bellay, Louise Labé, Christine de Pisan…), d’autres regrettablement méconnus (Pernette Du Guillet, Mellin de Saint-Gelais, Eustache Deschamps…). Du Moyen Âge à la Renaissance, ce deuxième volume de la série POÈTES AMOUREUX nous plonge dans la poétique amoureuse des trois siècles qu’il couvre. L’auteure vous invite à vérifier sur son site avant achat si ce livre correspond à vos goûts (choix de poèmes, mise en page, illustrations…) en visionnant un aperçu significatif de son contenu. Les 3 premiers volumes de la série sont parus. Avec le soin qu’elle apporte à la conception de chacun de ses ouvrages, Anny MARTINE-B. nous propose à nouveau un florilège séduisant de poèmes, enrichi d’une approche intimiste des auteurs, de quelques versions originales dans la langue de ces époques : le moyen français, de notes éclairantes, d’une abondante iconographie (noir et blanc), et d’un glossaire. LE MOT DE L’AUTEUR : Bonjour à toutes et tous. La série anthologique dont je présente ici un volet offre une large exploration de l’expression de l’affectivité amoureuse au fil des siècles. IL NE S’AGIT PAS D’UNE ANALYSE LITTÉRAIRE, âpre et austère, mais d'une chaleureuse invitation ouverte à tous : une douillette immersion dans des sentiments à la fois légers et profonds, un voyage à travers les aspects multiples de la poésie d’amour, ses styles divers, le ton caractéristique de chaque époque, la sensibilité propre à chaque poète. Amoureuses, amoureux, amoureuses et amoureux de la poésie, je vous souhaite heureuse lecture. EXTRAITS de ce Volume 2 (le premier poème est en moyen français, sa version d’origine) : C’est un grand mal se sentir offensé Et ne s’oser, ou sçavoir a qui plaindre : C’est un grand mal, voire trop insensé, Que d’aspirer ou l’on ne peult attaindre : C’est un grand mal que de son cueur contraindre, Oultre son gré, & a subjection : C’est un grand mal qu’ardente affection Sans esperer de son mal allegeance : Mais c’est grand bien, quand a sa passion Un doulx languir sert d’honneste vengeance. *** […] Hé ! Bonjour ma toute belle, Ma mignardise, bonjour, Mes délices, mon amour, Mon doux printemps, ma douce fleur nouvelle, Mon doux plaisir, ma douce colombelle, Mon passereau, ma gente tourterelle, Bonjour, ma douce rebelle. […] *** Les fleurs éclosent sous ses pas, Parfum de rose est sur sa bouche ; Tout s’embellit de ses appas, Les fleurs éclosent sous ses pas. Est-il des grâces qu’il n’ait pas, Ou qu’il ne prête à ce qu’il touche ? Les fleurs éclosent sous ses pas, Parfum de rose est sur sa bouche. *** Cessez, mes yeux, de tant vous tourmenter, Puisqu’en vos pleurs n’y a point d’allégeance. Las ! C’est le point qui nous fait lamenter : Si en pleurant nous avions espérance Que par nos pleurs s’amoindrit la souffrance, De cet espoir viendrait tel réconfort Que de pleurer n’aurions plus la puissance. Voilà pourquoi nous pleurons aussi fort ! *** […] Amour autre nom dût avoir : Nommer le faut Fleur ou Verdure, Qui peu de temps se laisse voir. Nommez-le donc Fleur ou Verdure Au cœur de mon léger amant. Mais en mon cœur, qui trop endure, Nommez-le Roc ou Diamant. […] *** […] Autant donc que de fleurs fleurissent, D’épis et de raisins mûrissent, Autant de baisers donne-moi : Autant je t’en rendrai sur l’heure, Afin qu’ingrat je ne demeure De tant de baisers envers toi.