Regarde, Jan. Regarde, cher homme fragile. Petite chose tombée des cieux. Tu es vivant mais tu n’es plus rien. Rien que du vide dompté. Maîtrisé, soumis. Ordinaire. Survivant aux loups. Traîné dans les bas-fonds. Le cerveau entortillé comme une serpillière. Toi l’instrument. Toi le troc. Scindé de ton jugement, tu devines le monde humain disparaître peu à peu de ta mémoire. Plus d’intellect, plus de discernement. C’est ce que tu croiras. C’est ce qu’il veut que tu croies. Lui ta lumière. Lui qui t’éloigne du jour. Lui qui s’approprie toutes tes pensées, tous tes gestes, aussi minimes soient-ils.